Le Betting Exchange interdit en France ?

On s’y attendait et c’est bien ce qui s’est réalisé après la promulgation de la loi sur l’ouverture du marché des jeux votée le 6 avril dernier.

Les trois principaux sites de betting exchange , Betfair, Betdaq et Betsson, ont tous fermé leurs portes en France. Une fin précipitée due à l’amendement 34 de l’article 2 de la loi.

Pourquoi le betting exchange est-il interdit en France?

A travers cet amendement, le gouvernement fait part de son inquiétude au sujet du betting exchange, en ce qu’il comporte des risques financiers et d’addiction trop importants pour le joueur. Selon une étude, près de 10% des parieurs pratiquant le betting exchange développeraient des problèmes d’addiction, contre 3% pour les paris « classiques ».

Mais la raison principale à la fin du betting exchange reste que les sites le pratiquant seraient en position de concurrence déloyale. En effet, le contrôle prévu par le projet de loi visant à limiter à 80 ou 85 % le Taux de Retour aux Joueurs, ne pourra pas être appliqué à Betfair et consorts, ces derniers n’étant que de simples intermédiaires, les vrais bookmakers étant les parieurs.

En conséquence, les sites de betting exchange, ne voyant pas de solutions, ont préféré bloquer leur portes aux joueurs français.

Quelle alternative pour les parieurs français?

Pour les habitués du betting exchange qui souhaiteraient continuer à parier, une seule solution s’offre à eux désormais : s’inscrire sur de sites de paris plus traditionnels comme Unibet ou Betclic.

Une solution qui peut également s’avérer tout aussi rémunératrice et qui se révèle moins « risquée » que le betting exchange.

Ci-dessous, l’amendement en question :

Article 2 / Amendement 34

« L’autorisation de la bourse de paris (betting exchange), introduite par la possibilité donnée à un opérateur de proposer au public une cote correspondant à « une » évaluation des résultats qui n’est pas la sienne, mais celle d’un joueur, contredit le principe de « l’ouverture maîtrisée » promue par le projet de loi :

–     la bourse de paris transforme les joueurs en bookmakers, puisque ce sont eux qui fixent la cote et proposent les paris ; l’opérateur agréé et contrôlé par l’ARJEL ne sera donc pas le « joueur-bookmaker », mais un intermédiaire se contentant de relayer un offre de cote fixée par un autre ;

–     a priori, le joueur – bookmaker n’est pas soumis aux règles fiscales et au plafonnement du TRJ imposé aux opérateurs, alors qu’il s’agit d’éléments essentiels pour l’exercice d’une concurrence loyale.

Les gains étant versés par les joueurs, comment s’appréciera le TRJ et comment s’appliquera le plafonnement du TRJ ? Comment une commission de 2 à 5% au profit de l’intermédiaire opérateur suffira-t-elle à maintenir le TRJ sous le plafond qui doit être défini entre 80 et 85% selon le Gouvernement ? L’opérateur devra-t-il ponctionner ces gains pour faire respecter le plafonnement du TRJ, ces ponctions devront-elles fluctuer, le joueur en sera-t-il informé ?

En l’absence de réponses précises à ces interrogations le dispositif envisagé apparaît incompatible avec les objectifs de la loi.

De plus il n’est pas inutile de rappeler que cette forme de pari entraîne des risques particuliers pour la protection des joueurs : selon le rapport 2007 de la Gambling Commission britannique, « British Gambling Prevalence », 9,8 % des parieurs pratiquant le « betting exchange » développent des problèmes d’addiction ; or, on considère généralement que les problèmes d’addiction concernent entre 1 et 3% des joueurs.

Il est donc proposé de revenir à la définition du pari à la cote du projet de loi initial. »

La Rédaction de Kelbet
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