La Française des jeux a racheté le site ZEturf pour un montant de 175 millions d’euros. Avec un objectif bien affirmé : une croissance annuelle soutenue d’ici à 2025.
Les négociations qui avaient commencé au mois de septembre ont finalement abouti. Alors que la presse avait annoncé un chiffre de 200 millions, la FDJ a finalement payé 175 millions d’euros pour l’acquisition de ZEturf. Un complément pourrait toutefois être reversé en cas de bonne performance de l’année prochaine.
Grâce à cette opération, la FDJ s’octroie 20% de part de marché sur les courses. Rappelons que ZEturf est le 2e site de paris hippiques en France, derrière le PMU. Le groupe prévoit que le rachat ait un effet relutif, c’est-à-dire qu’il améliore indirectement la marge effectuée sur les paris sportifs.
Dans la foulée de l’annonce, le titre FDJ a gagné 0,7%, et ce alors que le CAC 40 perdait 0,4%.
La transaction devrait être finalisée lors du 2nd semestre de l’année 2023. Elle doit notamment obtenir l’aval de l’Autorité de la concurrence.
Les ambitions de la Française des jeux suite à l’acquisition de ZEturf
Un peu avant l’officialisation du rachat, la FDJ a annoncé ses buts à court terme :
- 8% d’augmentation du chiffre d’affaires
- 24% de marge d’excédent brut d’exploitation
Le groupe espère atteindre une croissance comprise entre 4% et 5% par an d’ici à 2025. Une hausse de 20% du volume de jeu sur les supports numériques est aussi attendue.
Mais ce n’est pas tout : la Française des jeux a déclaré que 80% à 90% du résultat net seraient convertis en dividende. Enfin, 80% de l’excédent brut d’exploitation ira grossir la trésorerie libre du groupe.
Derrière ces objectifs, il y a un cap clair : accélérer la transformation numérique. En 2020, 10% du total des mises étaient joués en ligne. Deux ans plus tard, la part était de 13%.
Cette mue vers le digital intervient alors que la FDJ a un déjà un réseau physique déjà solidement ancré : elle détient non seulement le monopole sur les jeux de loterie, mais aussi sur les paris sportifs en point de vente.
Une diversification tous azimuts
En plus du rachat de ZEturf, la Française des jeux s’est lancée dans le poker il y a peu, avec une offre de jeu disponible via Parions Sport. Le groupe sera à terme présent sur les 3 univers, à l’instar de PMU et du groupe Kindred (Unibet).
Il reste malgré tout à convaincre les joueurs. La FDJ a beau jouer la carte de la diversification, la qualité est pour l’instant en deçà de ce que propose la concurrence.
Sur le sport, Winamax règne en maître : le site a les meilleures cotes du marché et des formules de jeu avancées, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Sur le poker, Winamax et PokerStars se partagent le gros du marché. Les 2 sites ont une offre de MTT très diversifiée et très rémunératrice. Le turf est dominé par le PMU, qui est l’acteur historique des courses en France.
Pour réussir, la Française des jeux doit innover, proposer quelque chose de nouveau. La présence sur tous les univers n’est pas suffisante.